Chabrillac traverse l’océan
Les contraintes de transport liées au satellite Aeolus de l’ESA pour son acheminement entre Saint Nazaire et la Guyane française ont amené Airbus Défense & Space à faire appel à Chabrillac pour manœuvrer ce précieux équipement.
Les contraintes de transport liées au satellite Aeolus de l’ESA pour son acheminement entre Saint Nazaire et la Guyane française ont amené Airbus Défense & Space à faire appel à Chabrillac pour manœuvrer ce précieux équipement.
Cette mission novatrice consiste à l’utilisation d’une technologie laser puissante qui est capable de sonder les 30km inférieurs de l’atmosphère pour récolter les profils verticaux des vents et des informations sur les aérosols et nuages.
L’instrument étant très sensible aux variations de pression, les ingénieurs de l’ESA et Airbus Défense & Space ont déterminé que le moyen le plus sûr pour son acheminement depuis la France, où il a été testé, vers la Guyane française serait par bateau.
“Aeolus est trop sensible à la pression exercée lors d’un atterrissage”, explique Salvator Didonna, responsable transport pour Airbus Défense & Space, filiale de l’Agence spatiale européenne. “une partie de l’appareil pourrait être endommagée”.
Pour éviter un tel risque, le satellite assuré à hauteur de 100 millions d’euros a embarqué vendredi 15 juin sur le « Ciudad de Cadiz », un des cinq navires rouliers gérés par l’armateur Louis Dreyfus et affrété par le groupe Airbus.
Ce bateau transporte habituellement des tronçons d’avions entre l’Angleterre, St-Nazaire et Pauillac, au rythme de 75 rotations annuelles. Mais jamais un produit aérospatial n’a transité par le port de Nantes Saint-Nazaire.
« Nous accompagnons Airbus dans le transport de colis à haute valeur ajoutée », explique Jean-Louis Cadoret, directeur logistique. « Pour ce satellite et ses six containers de matériels, nous contrôlerons l’humidité à bord, la salinité et les accélérations du navire ».
Ce satellite novateur de 1,33 t est le premier appareil capable d’observer le profil des vents, à l’échelle du globe, à différentes altitudes. Ses données permettront aux météorologues d’améliorer leurs prévisions et aux climatologues de mieux comprendre l’atmosphère.
Acheminé au port de Montoir par la route depuis Toulouse, Aeolus ne quittera pas sa remorque jusqu’à Kourou où il est attendu le 28 juin. Il sera propulsé par le lanceur Vega pour une mise en orbite le 21 août.
